Road Salt

Il y a ces journées étranges durant lesquelles je me sens presque normal.
Çà s'explique par le fait de socialiser un strict minimum et en conserver l'assurance.
Le reste du temps, je suis déboussolé. On me parle et je ne sais pas comment répondre.
J'oublie comment parler, comment doser les idées pour qu'elles aient du sens une fois à l'extérieur.
Par-dessus tout, j'ai la gorge serrée. Mes mains tremblent, mes muscles bloquent. Je m'exprimes mal.
Normal, je suis dépourvu de toute assurance. Çà effraie les gens. Au lieu de me donner cette assurance
en tentant de me comprendre, en se mettant dans ma peau, ou tout simplement en faisant preuve
d'ouverture d'esprit, ils en ont peur et se tournent vers quelqu'un de superficiel, pour la facilité.
J'aimerais tellement pouvoir garder cet état d'esprit d'assurance pendant plus qu'une journée,
mais mon manque de sommeil me trouble chaque nuit et j'en oublie toute forme de progrès fait
la journée d'avant.
Je m'enfonces avec toujours aucune solution à cette solitude.

Au moins, mon abilité à l'exprimer sur ce blog semble s'améliorer, même si ça vient
briser le but de l'existence du blog à l'origine...

Eternal Reoccurrence

Juste quand un brin d'espoir resurgit, plusieurs choses
viennent me confirmer que je vais bel et bien passer ces quelques
prochains mois seul avec la musique de mes tourments.
Pourquoi, alors, est-ce que les autres me donnent régulièrement l'illusion d'être présents?
Ils se montrent avec des intentions que je ne comprends pas, pour ensuite retourner se
cacher et probablement rire dans l'ombre avec leurs pairs alors que je procèdes à
une autre longue session d'auto-destruction.
N'y a-t'il personne de bien-intentionné sur cette terre?
Êtes-vous réellement tous mal-intentionnés, ou neutres-passifs?

Je vous hais du plus profond de mon âme, si cette dernière existe encore.
Je hais la façon dont vous prenez pour acquis votre entourage,
ou comment vous arrivez à faire n'importe quoi et toujours le garder.
Je hais votre facilité, non pas à communiquer,
mais à avoir quelqu'un avec qui communiquer en permanence.
Par-dessus tout, je hais votre inconscience, votre ignorance de ce que vous vivez.
Vous me répugnez. J'aimerais être supérieur à vous pour être entendu,
mais élas, nous sommes égaux.
Çà me répugne d'être égal à des personnes aussi fermées.

Hindsight

Entre deux écoutes du nouvel album de Anathema aujourd'hui, j'ai trouvé
le temps de visiter Facebook (5 fois en 30 minutes, kill me.) pour enfin y trouver de bonnes nouvelles :

Premièrement, le jeu Limbo est finalement dévoilé. Il s'agira d'une aventure sombre et éffrayante dans les limbes (duh).
Mon obsession pour les jeux indépendants sans budget m'avait mené sur le mystérieux site de présentation du jeu il y a environ 2 ans. Le site n'avait pas été mis à jour avant aujourd'hui, ce qui est assez amusant.

Ensuite, il y a l'annonce du nouvel album de Demians attendu pour le 28 Juin.
Un extrait sonore est déja disponible sur son Myspace, et c'est merveilleux.

Je suis donc (très partiellement) heureux.



Sleeping Under the Stars

Ce désespoir profond est une présentation de "la température dans ma chambre" ™.

Juste pour faire le test, ce matin, j'ai tenté de revêtir le plus possible de vêtements
jusqu'à être à une température corporelle confortable.
Je suis présentement assis devant mon PC avec un t-shirt, une chemise à manches longues
épaisse, une grosse veste kangourou, mon manteau de printemps ainsi que mon foulard pour
l'hiver. Je ressens encore un froid de mort.
Cherchez l'erreur.


Vivement l'été.
Vivement n'importe quelle journée après celle-ci.


On The Count Of 13

La vie est un immense couloir plein de portes menant à d'autres couloirs parallèles différents.
On ne peut pas s'y perdre, mais seulement emprunter une porte vers un couloir dans lequel
nous sommes moins confortable à l'idée de marcher.

Vivre la vie est une chose, mais la comprendre en est une autre.
Les esprits sont de plus en plus reliés, non pas par un lien social, mais par une ressemblance
horrifiante. La mondialisation, les médias, les institutions publiques, le capitalisme :
toutes ces choses nous mènent de plus en plus à n'être qu'une seule mentalité prévisible
et manipulable.
Youtube, les réseaux sociaux sur internet, la musique compressée vendue digitalement ;
toutes ces avancées technologiques nous lient d'avantage, mais de façon artificielle.
On n'apprécie plus la simple présence de quelqu'un, ou une conversation avec. On se contente
de lire son status Facebook. On ne regarde plus de films avec d'autres, on se montre chacun notre
tour des vidéos de records et de faits impressionants sur youtube comme si la vie était réellement
faite de ces choses extraordinaires. On juge un musicien selon les virtuoses indétrônables de la lecture
de tablatures, encore une fois trouvés sur Youtube. On ne goûte plus, on ne découvre plus, on ne fait
qu'aimer ou détester, et l'exprimer de façon choquante et directe, parce que l'on est fier de faire partie
de cette génération d'inconscients.

La seule chose qui attend ceux qui vont s'en détacher : la solitude.
La majorité a inconsciemment peur de réaliser ce qu'elle fait, donc elle isole les quelques
illuminés qui ont conscience de leur place dans la vie.
Il y en a d'autres, bien sûr, mais la plupart opteront pour se déguiser et rester dans la majorité.
Ils ne comprometteront jamais leur couverture pour socialiser avec les autres qui ont "compris".

J'ai, depuis longtemps, compromis cette couverture en vain.
Les personnes que j'ai cru voir se sont cachées dans la société, et la majorité m'a rejetée.
Devrais continuer à tenter de retrouver la majorité, ou chercher d'autres illuminés
dans la solitude la plus profonde?

J'aimerais pouvoir écouter autre chose que la musique de Ani DiFranco ces jours-ci.
J'ai seulement de la misère à écouter sa musique oh-combien féministe alors que je suis
"masculiniste" et contre la mentalité féminine en général.
Il doit y avoir quelque chose dans sa musique qui vient me toucher, sans forcément être
les paroles. Peut-être révèle-t'elle une faiblesse au-travers de tout son féminisme.
Peut-être que la sensibilité dont elle fait preuve me redonne espoir en la gente féminine.
Non, impossible.

Je devrais donc découvrir plus de post-rock, voir même du math-rock comme "You Slut!".

Musicalement, je crois avoir trouvé ma place.
Je dois seulement la concrètiser.
Il existe deux types de musiciens, et différents niveaux entre les deux : Improvisateurs, ou interprètes.
L'éternel combat entre le classique et le jazz.
La créativité contre la technicalité.
Bien sûr, une compréhension de l'un ou l'autre amène à intégrer ses bases, ou du moins, à s'y
intéresser. Je me trouves présentement à l'extrême du côté improvisateur. J'inventes les lignes de basse
à l'oreille et non comme elles sont dans la musique originale.
Çà demande une bonne oreille, un minimum de sens de la mélodie ainsi qu'un sens du rythme assez développé.
Il y a certains instruments qui ne permettent pas un tel espace pour la créativité.

Basse soit louée.