La vie est un immense couloir plein de portes menant à d'autres couloirs parallèles différents.
On ne peut pas s'y perdre, mais seulement emprunter une porte vers un couloir dans lequel
nous sommes moins confortable à l'idée de marcher.
Vivre la vie est une chose, mais la comprendre en est une autre.
Les esprits sont de plus en plus reliés, non pas par un lien social, mais par une ressemblance
horrifiante. La mondialisation, les médias, les institutions publiques, le capitalisme :
toutes ces choses nous mènent de plus en plus à n'être qu'une seule mentalité prévisible
et manipulable.
Youtube, les réseaux sociaux sur internet, la musique compressée vendue digitalement ;
toutes ces avancées technologiques nous lient d'avantage, mais de façon artificielle.
On n'apprécie plus la simple présence de quelqu'un, ou une conversation avec. On se contente
de lire son status Facebook. On ne regarde plus de films avec d'autres, on se montre chacun notre
tour des vidéos de records et de faits impressionants sur youtube comme si la vie était réellement
faite de ces choses extraordinaires. On juge un musicien selon les virtuoses indétrônables de la lecture
de tablatures, encore une fois trouvés sur Youtube. On ne goûte plus, on ne découvre plus, on ne fait
qu'aimer ou détester, et l'exprimer de façon choquante et directe, parce que l'on est fier de faire partie
de cette génération d'inconscients.
La seule chose qui attend ceux qui vont s'en détacher : la solitude.
La majorité a inconsciemment peur de réaliser ce qu'elle fait, donc elle isole les quelques
illuminés qui ont conscience de leur place dans la vie.
Il y en a d'autres, bien sûr, mais la plupart opteront pour se déguiser et rester dans la majorité.
Ils ne comprometteront jamais leur couverture pour socialiser avec les autres qui ont "compris".
J'ai, depuis longtemps, compromis cette couverture en vain.
Les personnes que j'ai cru voir se sont cachées dans la société, et la majorité m'a rejetée.
Devrais continuer à tenter de retrouver la majorité, ou chercher d'autres illuminés
dans la solitude la plus profonde?
J'aimerais pouvoir écouter autre chose que la musique de Ani DiFranco ces jours-ci.
J'ai seulement de la misère à écouter sa musique oh-combien féministe alors que je suis
"masculiniste" et contre la mentalité féminine en général.
Il doit y avoir quelque chose dans sa musique qui vient me toucher, sans forcément être
les paroles. Peut-être révèle-t'elle une faiblesse au-travers de tout son féminisme.
Peut-être que la sensibilité dont elle fait preuve me redonne espoir en la gente féminine.
Non, impossible.
Je devrais donc découvrir plus de post-rock, voir même du math-rock comme "You Slut!".
Musicalement, je crois avoir trouvé ma place.
Je dois seulement la concrètiser.
Il existe deux types de musiciens, et différents niveaux entre les deux : Improvisateurs, ou interprètes.
L'éternel combat entre le classique et le jazz.
La créativité contre la technicalité.
Bien sûr, une compréhension de l'un ou l'autre amène à intégrer ses bases, ou du moins, à s'y
intéresser. Je me trouves présentement à l'extrême du côté improvisateur. J'inventes les lignes de basse
à l'oreille et non comme elles sont dans la musique originale.
Çà demande une bonne oreille, un minimum de sens de la mélodie ainsi qu'un sens du rythme assez développé.
Il y a certains instruments qui ne permettent pas un tel espace pour la créativité.
Basse soit louée.
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