Toujours fidèle au poste (le traditionnel café), je reviens d'un
examen de psychologie auquel je n'étais que très peu, sinon pas
du tout préparé. Il a, bien évidemment, tourné au vinaigre quand les
questions de mémorisation des diverses parties du cerveau ont
commencées à fuser et que je n'avais malheureusement pas fait une
fidèle feuille de note (permise) puisque la veille consistait en un souper
d'une valeur monétaire très élevée en compagnie des gens qui nous
apprécient et ceux qui nous critiquent, Fanny et moi, au travail.
Mettant nos différents de côté (en prenant une table différente de la leur),
nous avons bus et festoyés.
Ces jours-ci ne m'ont permis qu'environ 2 heures de réel temps libre,
soit mardi (un des derniers moments où j'ai pu poster) et me voici dans
une autre heure de temps libre, vers la fin de la semaine. Si l'homme
pouvait vivre sans sommeil, je serais le premier à le tenter. Une journée
normale, ces jours-ci, pour moi, consiste à se lever, faire un examen,
se précipiter au travail, ne rien pouvoir faire d'autre que travailler jusqu'à 9h30,
revenir à la maison vers 10h30, prendre une douche et se coucher vers 11h
ou 11h30. Une répétition d'un tel mode de vie est extrêmement nocif
pour l'esprit. Aucunement, dans ce format de journée, n'ai-je eu le temps
de prendre un quelconque instrument de musique pour le pratiquer, ou
composer avec. Je n'ai pas non plus eu le temps de lire plus que 10 pages
d'un roman. Je n'ai pas eu le temps de prendre plus qu'un repas, à moins
d'enchaîner un dîner et un souper l'un après l'autre dans la matinée, ce qui
semble illogique et indigeste.
Fort heureusement, ce mode de vie se termine aujourd'hui.
Deux choses viennent tout de même mettre de l'inconfort dans mon
mode de vie post-session :
1. Le manque de sommeil accumulé me fera dormir chaque matin qui,
cette semaine, aurait été consacré à un examen, et ce, pour le temps qui
reste avant le déméngement, soit une semaine.
2. L'absence d'examens ne me permettra de manquer aucune occasion
de travailler, principalement à cause du déménagement et des dépenses
qu'il encourera. Je devrai donc vendre mon âme et tout mon temps libre
aux superviseurs sévères et leurs consignes strictes de la période des fêtes
qui ne permettent aucune liberté individuelle.
Il ne me reste qu'une solution : tenter d'oublier, à court terme (deux ou trois semaines),
les concepts de "temps libre" et de "créativité". Ils reviendront un certain temps
après le déménagement, lorsque tout sera installé et qu'un confort commencera
à se créer à Sherbrooke.
Une part très importante du travail de l'exploité consiste à ne pas penser
au fait d'être exploité et à ne pas questionner. Je ne suis présentement pas
assez qualifié pour faire un travail de non-exploité.
Dans n'importe quel des cas, la semaine qui vient sera la dernière durant laquelle
je me laisserai marcher sur les pieds par cette compagnie. Les semaines suivantes
à Sherbrooke me permetteront de trouver une autre compagnie par laquelle me
faire exploiter pour le profit du propriétaire jusqu'à la fin de mon DEC, peut-être
même plus tard. La condition de vie typique d'étudiant fonctionne majoritairement
sur le crédit, même pour les dépenses les plus banales.
Au moins, il y a la musique...
(écoutée, mais pas composée ni jouée, ces derniers relèveraient du miracle...)
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